Différentes possibilités sont aujourd’hui accessibles lorsqu’il s’agit de transmettre les informations (détections ou défauts du système) à destination d’un centre de télésurveillance, mais laquelle offre la meilleure fiabilité ?

Le Réseau téléphonique commuté (RTC)

Mode de transmission historique des alarmes, le RTC, c’est annoncé, est en fin de carrière.

Le transit des informations de la centrale d’alarme (alarmes, défauts, tests) se fait par la liaison cuivre comme pour votre téléphone fixe. 

Ce mode de transmission présentait l’avantage d’être alimenté par le central de l’opérateur télécom. Dans les faits, en cas de coupure de courant sur le site protégé, la liaison RTC avait tout de même une tonalité, permettant la transmission des informations d’alarmes. Cette particularité fait que le RTC est encore aujourd’hui souvent utilisé pour les lignes de maintenance critique (comme pour les ascenseurs par exemple).

 

La coupure physique de la ligne (section du câble) est en revanche le talon d’Achille de ce mode de connexion. Particulièrement lorsque cette ligne circule en façade, en aérien ou même qu’elle soit enterrée avec un regard ou un coffret technique. La détérioration volontaire de la ligne téléphonique, est une éventualité à prendre en compte. Dans ce cas, les informations d’alarme ne sont plus envoyées au centre de télésurveillance. Ce dernier peut être informé jusqu’à 24h plus tard de la coupure par la station de télésurveillance. En effet, la norme de test est de minimum un test par cycle de 24h minimum pour les moyens de transmission des alarmes intrusion (1 test toutes les 10 minutes pour la détection incendie).

 

Une augmentation des tests en RTC peut rapidement se traduire par une mauvaise surprise sur la note de téléphone car très souvent, les stations de télésurveillance utilisent pour cet usage des numéros surfacturés. L’augmentation du nombre de test induit donc immanquablement une augmentation des couts téléphoniques.

La transmission IP 

Les informations sont véhiculées par votre abonnement Internet. 

Les alarmes, les défauts ainsi que les tests sont envoyés au centre de télésurveillance par une liaison IP, que ce soit via ADSL, ou par fibre

Il est important de noter que la box doit être alimentée pour fonctionner. Dès lors, une panne de courant locale peut supprimer immédiatement la possibilité d’une transmission. La protection par un onduleur de l’équipement internet est donc une précaution supplémentaire apportant un vrai plus en termes de sécurité.

Une contrainte existe également relative au débit de la liaison IP. Cela étant, la plupart des solutions d’alarmes sont peu gourmandes en bande passante. Les événements d’alarme transitent donc plutôt aisément par les liaisons modernes.

L’avantage notable de ce mode de communication est sa rapidité, et la gratuité des consommations. Les tests cycliques peuvent donc être multipliés sans qu’il n’y ait d’impact sur les notes de télécoms.

Ce mode de communication permet également une connectivité accrue, facilitant le télé pilotage de l’alarme pour le client et la téléassistance et la télémaintenance pour les installateurs.

Des informations nécessitant de plus gros volumes de données (comme les flux vidéo en HD dédiés à une levée de doute par caméra) sont permises par l’IP et apportent un « plus » certain pour l’efficacité générale de la solution de sûreté.

La transmission Hertzienne (GSM, GPRS)

La liaison alarme/ centre de télésurveillance se fait via une carte SIM embarquée dans un transmetteur au cœur de l’installation.

Le système de communication est alors autonome et indépendant de l’alimentation électrique. En effet, en cas de coupure du 230V, la batterie de la centrale intrusion prend le relais, et permet d’alimenter le transmetteur Hertzien, permettant de maintenir le lien site/poste de contrôle.

La transmission GSM/GPRS, s’il elle peut sembler idéale au premier abord (autonomie d’alimentation, pas de nécessité de ligne filaire) n’est pour autant pas la panacée.

Premier inconvénient, elle n’est pas adaptée à tous les bâtiments. Il arrive en effet assez souvent que des bâtiments professionnels soient de structure métallique (bâtiment en bardage métallique double peau), constituant ainsi une « cage de Faraday » (une enceinte qui bloque les champs électromagnétiques) qui gêne les transitions des ondes de l’intérieur à l’extérieur du bâti. De plus, toutes les zones géographiques ne sont pas également couvertes par les réseaux GSM. Il arrive encore fréquemment que des zones rurales soient mal desservies, ou fassent l’objet d’un réseau particulièrement instable. Le réseau GSM peut également faire l’objet d’attaque via des brouilleurs hertziens, assez faciles à se procurer sur Internet.

Différents moyens peuvent être mis en œuvre pour contrecarrer partiellement certains de ces inconvénients (déploiement d’une antenne extérieure, mise en place d’un SIM multi réseaux, position du transmetteur au sein du site protégé) Néanmoins la nature aléatoire des réseaux hertziens nous incite à en limiter l’usage en matière d’alarme à celui d’un réseau secondaire pour le secours en cas de coupure du réseau filaire, plutôt que d’un mode de transmission unique.

 

Deux modes de communication : le meilleur des 2 mondes

En dehors des contraintes budgétaires, le bon mixe en termes de sécurité semble donc être le fonctionnement conjoint d’une ligne IP et d’une ligne Hertzienne.

En effet, la ligne IP, alimentée par le 230V et ondulée aura l’avantage d’être supervisé de manière permanente et sans incidence sur les couts téléphoniques. Sa disparition pourra générer une alerte soit immédiate, soit après une délai raisonnable de temporisation permettant d’amortir les intempestifs pour coupures très courtes d’alimentation ou de réseau.

En cas de disparition durable de celle-ci, la ligne Hertzienne assurera le secours grâce à son alimentation par la batterie du système. Si le réseau hertzien est brouillé, le poste opérateur aura tout de même l’information de coupure au terme de la temporisation du défaut de réseau IP. Il pourra selon les cas prévenir le client, ou déclencher l’intervention d’un vigile pour une prestation complémentaire de levée de doute physique.

 

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